Pourquoi proposer des stages d’agility? Pour moi l’agility est une discipline sportive multiple, qui demande une préparation physique et mentale pouvant se baser uniquement sur le jeu et la création d’une relation de confiance entre le chien et l’humain.

Je ne recherche pas la performance sportive en soi, en tout cas pas le résultat sur la feuille à la fin de la journée de concours. Je cherche à avoir la technique la plus élaborée, la plus complète pour que le chien puisse effectuer de façon fluide un parcours a priori difficile. J’aime à regarder le chien, le voir faire de jolies choses: une belle zone, bien gérée, une belle trajectoire, un bel appel de saut, voilà ce que je recherche chez le chien. Et ce que je m’attelle à préparer au mieux à l’entraînement.

De l’humain, j’attends le beau placement, la belle technique, la belle conduite. Avoir le sentiment que tout coule de source.

Je n’aime pas les conduites hachées, les appels forcés, les zones contraintes. Non, je ne trouve pas ça joli quand un chien est rappelé au dernier moment d’un obstacle sur lequel son conducteur l’a envoyé. Je ne trouve pas ça joli quand le conducteur est obligé de s’arrêter pour le chien fasse sa zone. Je ne trouve pas ça joli quand le chien doit être guidé jusqu’à l’entrée du tunnel, quand il saute sur son conducteur parce qu’il ne sait pas où aller ou quand il hésite à courir parce qu’il est mal à l’aise.

Je pars également du principe que toute « faute » sur un parcours ne peut être que due à l’humain. Soit par une erreur de conduite, soit par un défaut d’entraînement. Je n’impute aucune responsabilité au chien dans la mesure où nous sommes censés être les êtres rationnels dans l’histoire.

Mon chien sort d’un parcours en pensant toujours qu’il a réussi. Sa motivation reste ainsi intacte et sa performance aussi. Si il a pris le mauvais obstacle, c’est que je ne lui ai pas bien montré. Si il n’a pas fait sa zone, c’est qu’il n’est pas si bien entraîné que ça. Il n’y a aucune raison de le blâmer pour ça.

Nous restons humains malgré tout, nous avons parfois ou souvent des doutes, des mots durs envers notre chien que nous regrettons ensuite. Mais je crois vraiment que c’est ainsi que l’on progresse, en prenant conscience des ses propres erreurs, de ses propres limites mais surtout de ses capacités d’aller plus loin et de devenir meilleur dans l’entraînement.

Je ne me prépare pas pour la compétition, je me prépare pour être meilleure que la fois précédente. Je suis mon seul et unique adversaire. Et je suis un adversaire sympathique puisque j’accepte de partager tous mes défauts et mes doutes avec moi-même!