Pourquoi je n’ai rien “appris” à Jaïko les premières semaines

Avec Jaïko, la toute première étape, ça a été de le comprendre.

Comprendre ce qui le faisait réagir, ce qui se passait en lui quand il croisait un humain ou un chien, pourquoi certaines situations le mettaient dans un état d’alerte extrême pendant de longues minutes, alors que d’autres ne semblaient pas l’atteindre.

J’ai passé des semaines à simplement observer, à l’écouter, à ajuster notre environnement pour qu’il puisse retrouver un peu de sécurité intérieure, de confort, de stabilité. Cette phase-là, je l’ai toujours considérée comme indispensable, et je suis convaincue que si on ne commence pas par là, on fonce droit dans le mur.

On ne peut pas lancer un apprentissage solide avec un chien réactif sans avoir posé ces bases-là. Un chien réactif en hypervigilance permanente n’a pas les ressources pour entrer dans un vrai processus d’apprentissage. Et c’est justement tout le cœur du travail : amener le chien à un état où l’apprentissage est possible, sans l’inonder.

Mais ce que je veux dire aujourd’hui, c’est que cette phase de compréhension ne suffit pas. Elle est nécessaire, mais pas suffisante. À un moment donné, il faut avancer vers la phase d’apprentissage actif. Il faut enseigner. Il faut apprendre au chien ce qu’il peut faire d’autre, dans les moments où avant, il ne savait pas quoi faire d’autre que fuir, aboyer, tirer, exploser. Et cet enseignement-là, il ne peut pas reposer sur de la chance, sur de l’espoir ou sur un timing approximatif.

Il doit être pensé. Structuré. Technique.

C’est là que le vrai changement commence.

Non, ton chien n’a pas besoin de s’y habituer

Une des idées qui revient le plus souvent quand on parle d’apprentissage pour chien réactif, c’est cette phrase : « Il faut qu’il s’habitue. » Comme si la répétition d’une situation difficile allait, à force, rendre la chose moins pénible. Alors on croise des chiens encore et encore, on évite de les regarder, on garde des friandises en main “au cas où”, on espère que cette fois-ci il va faire mieux que la dernière… et on finit par rentrer chez soi encore plus découragé que la veille.

Mais le problème, c’est que ça ne marche pas comme ça. Un chien réactif, ce n’est pas un chien qui a besoin de plus de confrontations. C’est un chien qui n’a pas encore les outils pour gérer les situations qui le débordent. Et c’est là que le mot « apprendre » prend tout son sens.

On n’enseigne pas un comportement dans une situation où le chien est déjà en surcharge. Ce serait comme vouloir apprendre à nager à quelqu’un en le poussant dans une mer déchaînée sans bouée ni consigne.

Avec Jaïko, je n’ai jamais cherché à croiser des chiens « pour voir ». Je ne l’emmène pas dans un endroit bondé en espérant qu’il tienne le choc. Je le prépare, ,e construis, je choisis des moments, des distances, des conditions où il peut expérimenter de vrais succès.

Parce que c’est comme ça qu’on construit un apprentissage solide pour un chien réactif : en rendant le succès possible. Pas en espérant qu’il survienne par miracle.

Et c’est exactement ce qu’on va voir ensemble dans le cours en direct du Mardi 20 mai à 19h. Je vais t’y montrer comment entraîner ton chien à réussir ses croisements, pas à les subir. Tu peux t’inscrire ici : https://declicetdeschiens.learnybox.com/inscription-webinaire-croiser-chiens

La différence entre réagir et choisir

Ce que beaucoup de gens appellent “bon comportement”, moi je l’appelle “choix appris”. Parce que c’est exactement ça : si on veut qu’un chien fasse un choix différent de celui qu’il ferait spontanément — aboyer, tirer, fuir, charger, s’exciter — alors il faut lui apprendre ce nouveau choix. Et pour ça, il faut savoir exactement quoi enseigner, quand, comment, et dans quelles conditions.

Un chien qui croise calmement, ce n’est pas un chien qui « fait des efforts ». C’est un chien à qui on a enseigné quoi faire à la place de réagir. Un chien qui a appris à observer plutôt que foncer, à revenir vers toi plutôt que s’énerver, à se poser au lieu d’exploser. Et ça, ça ne vient pas d’un moment d’impro ou d’une “balade éducative” à l’arrache. Ça vient d’un vrai plan d’apprentissage, progressif, structuré, cohérent.

Avec Jaïko, chaque chose qu’il sait faire aujourd’hui en situation difficile, il l’a d’abord apprise hors distraction. On a travaillé ça en amont, dans des contextes simples, sans déclencheur. Et c’est parce qu’il avait ces compétences-là dans ses pattes qu’on a pu ensuite les transposer dans des contextes réels.

Le problème, c’est que beaucoup de gens croient encore que les friandises doivent être “plus fortes” que la distraction. Et quand le chien s’en désintéresse, ils pensent que les récompenses ne servent à rien parce que le chien s’en moque ?

Mais ce n’est pas leur rôle. Elles ne sont pas là pour détourner l’attention du chien. Elles sont là pour ancrer un apprentissage précis qu’on pourra ensuite reproduire, même quand il y aura d’autres chiens, d’autres humains, du mouvement autour.

Et quand on suit cette logique-là, les progrès sont bien plus rapides qu’on le pense. Un apprentissage bien structuré peut transformer profondément un chien réactif.

Ce que Jaïko apprend en ce moment (et pourquoi)

Ce qui me fascine avec Jaïko en ce moment, c’est la vitesse à laquelle il progresse… quand les conditions sont réunies. Quand on respecte son rythme, quand on ne le pousse pas, quand on lui propose des choses accessibles, quand on anticipe au lieu de réparer… il apprend vite. Très vite.

Aujourd’hui, il est en train d’apprendre à décrocher sans ordre, à me regarder de lui-même quand quelque chose l’interpelle, à marcher en laisse sans être sur le qui-vive, à garder une attitude détendue même si un humain ou un chien passe au loin.

Et ce n’est pas juste un “bon comportement” à mes yeux. C’est un signal très fort : ça veut dire que son niveau émotionnel baisse, que son système nerveux commence à intégrer une nouvelle manière de vivre les choses, que ce qu’il a appris dans le calme commence à s’activer dans des moments qui, avant, l’auraient complètement débordé.

Ce sont des petits gestes, des microdécisions : il me suit sans tirer, il ne va pas au contact d’un chien inconnu, il choisit de s’éloigner plutôt que de fixer. Et moi, je vois tout ça comme des victoires et la preuve que nos entraînements fonctionnent. Parce qu’elles ne sont pas dues au hasard. Elles sont le fruit d’un apprentissage méthodique, appliqué à un chien réactif avec rigueur et cohérence.

Et quand on voit ça, on ne peut plus dire que certains chiens sont “impossibles”. On peut juste dire qu’ils n’avaient pas encore été exposés à la bonne manière d’apprendre.

On commence à parler la même langue

Ce que je ressens le plus fort, en ce moment, c’est que Jaïko commence à croire en lui. Et ça, ce n’est pas rien. C’est même énorme. Parce qu’un chien réactif, c’est souvent un chien qui doute de tout — de lui, du monde, des autres, de nous. Il est en alerte constante, il contrôle, il anticipe les dangers, il se prépare à ce que quelque chose tourne mal. Il vit dans un monde où la sécurité est toujours incertaine.

Mais depuis quelques jours, je vois chez Jaïko autre chose. Il commence à se détendre spontanément, à m’écouter sans que je parle. Il commence à s’autoriser des moments de calme sans que je les provoque. Et moi, je sens que notre communication évolue.

C’est plus subtil. Plus fluide. Plus juste.

Je sais quand je peux le solliciter. Je sais quand il a besoin de distance. Et lui, il sait que je suis là pour le guider, pas pour le contraindre.

Il ne m’évite pas, il ne me teste pas (les chiens ne font pas ça vous savez), il ne me scrute pas pour deviner ce que je vais faire. Il me fait confiance. Et moi aussi. Je lui fais confiance parce que je sais ce qu’il a appris. Et ce qu’on a construit ensemble, personne ne pourra nous l’enlever.

Et si c’était ton tour maintenant ?

Ce que je fais avec Jaïko, ce n’est pas réservé aux éducateurs. Ce n’est pas un truc de “pro” ou de personne ultra disponible avec 10 ans d’expérience. C’est une méthode que j’ai construite pour être transmise. Et qui marche, si on la suit pas à pas.

Alors si toi aussi tu veux que ton chien réactif progresse grâce à un apprentissage structuré, sans avoir à hurler, tirer sur la laisse ou t’excuser toutes les deux minutes… si tu veux pouvoir anticiper les croisements sans serrer les dents, et surtout si tu veux comprendre ce que tu peux faire différemment pour aider ton chien à réussir, alors je t’invite à venir assister à mon webinaire.

Je vais t’y montrer exactement :

  • Pourquoi les croisements sont si difficiles pour ton chien
  • Ce que tu dois lui apprendre en amont
  • Et comment tu peux construire des vraies réussites, pas juste espérer que cette fois ça passe mieux.

Clique ici pour t’inscrire gratuitement : https://declicetdeschiens.learnybox.com/inscription-webinaire-croiser-chiens

Ce n’est pas un miracle, c’est une méthode

Si tu me suis depuis quelques semaines, tu as vu à quel point Jaïko a évolué. Il n’est pas devenu un autre chien. Il n’a pas “miraculeusement compris” ce qu’on attendait de lui. Jaïko a juste appris. Dans un certain ordre. Avec une certaine méthode. Et c’est cette méthode-là que j’ai modélisée dans Relax Max.

On commence par comprendre, en profondeur. Puis on passe à l’apprentissage, étape incontournable pour aider un chien réactif à sortir de ses comportements explosifs. Et ensuite seulement, on teste dans le réel. Mais pas à l’aveugle. Avec des fondations solides.

Et ce que je vois avec Jaïko aujourd’hui, c’est exactement ce que je vois chez les gens qui suivent la formation : un chien qui retrouve son calme, un humain qui retrouve de l’espoir, et surtout un binôme qui apprend à se faire confiance, à se lire, à avancer ensemble.

Alors si tu veux sortir du schéma épuisant des échecs, des essais au hasard, des “il faut qu’il s’habitue”, je peux t’aider. Et si tu veux déjà commencer par le problème le plus fréquent chez les chiens réactifs — les croisements — je t’attends dans le webinaire.

Une dernière fois, le lien pour t’inscrire : https://declicetdeschiens.learnybox.com/inscription-webinaire-croiser-chiens

Tu verras, tu n’as pas besoin d’un chien parfait. Juste d’un chien… prêt à apprendre. Et d’un humain prêt à l’accompagner autrement.